À moins de souffrir d’une pathologie affectant le cerveau, toute personne est capable d’exploiter sa mémoire. Avec l’âge, accéder à ses souvenirs peut paraître utopique. On s’est tellement convaincu que tout ça était si loin ! En fait, il n’en est rien.
Comme le peintre s’installe devant sa toile blanche, on commence par tracer quelques traits. On dégrossit la composition. Là on installe telle silhouette, ici tel élément du décor ou du paysage. Au besoin, on efface et on recommence, on affine. Vient le moment de placer des couleurs. En peinture à l’huile, on appelle cela un jus. De la matière diluée, facile à recouvrir. Ça permet de s’assurer de la pertinence des choix.
Pour évoquer ses souvenirs, la démarche est la même. On prend le premier qui vient à l’esprit. Pour s’aider, on peut se poser quelques questions. Quel est son plus ancien souvenir ? Quel événement a marqué sa relation avec ses parents, père, mère, fratrie ? Et à l’école, à quoi jouait-on ? Quel enseignant a laissé son empreinte dans sa vie ?
Ainsi posés, ces repères vont permettre d’agréger d’autres souvenirs. Lesquels secouent la poussière des années passées et finissent par s’extirper des strates mémorielles. Petit à petit, les images reviennent à l’esprit. Et de l’une à l’autre celui-ci gambade. C’est alors une immense surprise : on se souvient ! Mieux : on y prend plaisir ! Alors surgit l’émotion quand apparaissent les visages d’êtres chers, disparus. Ou les odeurs et les bruits familiers, un refrain chargé d’un tas d’autres sentiments… et tant d’autres encore !
Pour peu qu’on dispose de quelques photos ou objets de ce passé, celui-ci se rapproche. Il ne paraît plus aussi éloigné qu’au début. Bien évidemment, cet exercice est éreintant. Mais tellement exaltant !
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