Capter la mémoire d’un territoire

Capter la mémoire d’un territoire : de quoi s’agit-il ?

capter la mémoire d'un territoire
La Motte, charmant village provençal, soucieux de capter et de partager sa mémoire pour valoriser son futur.

Capter la mémoire d’un territoire, c’est aller à la rencontre de plusieurs sources. Les anciens du village, d’hier et d’aujourd’hui, les archives municipales, départementales et aussi familiales, sont les dépositaires de cette mémoire. On en trouve également une expression dans l’agencement du réseau des routes et des chemins. Dans celui des quartiers, chacun d’entre eux portant sa propre histoire. Les parcelles agricoles racontent à qui sait les écouter les négociations d’antan qui façonnèrent le patrimoine des uns et défirent celui des autres. Continuer la lecture de « Capter la mémoire d’un territoire »

Passeurs de mémoire, passeurs d’espoir

Un salon dédié à la mémoire

Passeurs de mémoire, passeurs d’espoir, c’était le titre donné au salon auquel j’ai participé. L’événement s’est tenu ce week-end, à Vidauban, dans le Var. À une quinzaine de kilomètres de Draguignan, au cœur de mon secteur d’activité.

passeurs de mémoire, passeurs d'espoirDes ateliers d’écriture

Et ce fut un bel événement ! J’ai eu l’opportunité d’y animer des ateliers d’écriture. Tous les âges se sont présentés. De l’écolier en première année d’apprentissage de l’écriture, au papy adepte de l’activité de longue date. Sans oublier Mamie, qui s’est jointe aux autres pour libérer elle-aussi sa créativité. C’est bien connu : l’atelier d’écriture est un moment de convivialité exceptionnel. Ceux-ci n’ont pas failli, les échanges occasionnés ont été nombreux et appréciés par tous.

Des conférences sur la biographie et le récit de vie

Le public était également au rendez-vous de mes conférences sur la biographie. Les auditoires qui se sont succédé se sont montrés très intéressés. Ils ont largement joué la carte de l’interactivité. Les questions ont fusé, le temps imparti a été dépassé. Qu’à cela ne tienne, le but était de satisfaire les curiosités, et ce fut le cas !

passeurs de mémoirePasseur de la mémoire combattante

Mon camarade Philippe Roudier, lieutenant-colonel conservateur du musée des Troupes de marine, était de la partie. Il a proposé aux visiteurs une série de panneaux d’information autour du débarquement de Provence. Dans la salle des conférences, il en avait installé d’autres racontant la Force Noire. Il a également montré au public comment trouver des informations relatives aux combattants morts pour la France. Pour cela, il s’est servi d’un exemple tout provençal, celui de Lili des Bellons, ami de Marcel Pagnol.

Passeur d’histoire

Un autre conférencier, Philippe Castellano, a évoqué la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry. Le samedi autour du Petit Prince, pour les enfants. Et le dimanche, en évoquant le mystère de la disparition de cet aviateur-écrivain hors-pair. Historien de l’aviation, Philippe est aussi plongeur. C’est lui qui a identifié avec certitude l’épave de l’avion de Saint-Ex au large de Marseille.

Passeurs de mémoire de la Résistance

Jules Castellan, dernier membre FFI en vie du village de La Motte, était présent ce samedi. Comme à son habitude, il s’est plu à répondre aux questions des plus jeunes comme des plus anciens. Dimanche, d’autres anciens combattants sont venus raconter leurs aventures. S’il est toujours difficile de rapporter ce que fut le contexte de celles-ci, nos narrateurs ont tenu en haleine leur public.

Oui, ce fut un beau succès. Vivement l’année prochaine !

Le quartier des Caïs

Le quartier des Caïs, ou l’accompagnement d’un auteur.

Quand on est profondément attaché à son quartier, qu’on y a vécu et aimé, il est parfois tentant d’en relater l’histoire.

C’est le défi que s’est lancé Christian Daoust. De son écriture fine et nerveuse, ce Fréjussien a noirci près d’une centaine de pages grand format, petits carreaux. Lui restait à trouver qu’en faire.

Le quartier des Caïs

Après un premier entretien, un essai de dactylographie de quelques pages et un accord sur les modalités de travail, nous avons convenu que l’aventure méritait d’être tentée.

Au résultat : un livre de trois cent vingt-huit pages, en vente en librairie et en version électronique. Son titre ? Le quartier de Caïs.
Christian s’est pris au jeu et s’est d’ores et a depuis publié deux autres opus.

Un accompagnement à la carte

Vous êtes tenté par l’aventure de l’écriture ? Je vous accompagne tout au long de ce parcours !
En fonction de votre besoin, je vous propose plusieurs modes de fonctionnement. Du simple conseil pour envisager la conception globale de la rédaction de votre livre. Ou plutôt un accompagnement plus discret, sur le long terme de votre travail, sous forme de points de situation commentés.
Jusqu’à la rédaction complète de votre projet, toujours sous votre gouverne bien entendu. À vous de choisir !

Pour en savoir plus, contactez-moi en cliquant ici. Ou plus simplement, appelez-moi au 07 83 31 07 97.

La Retirada

La Retirada : un épisode de notre histoire, dont les conséquences sont visibles encore aujourd’hui. Par exemple…

Hier, un monsieur de bientôt 90 ans me racontait qu’à l’âge de 6 ans, il se trouvait avec ses parents et son frère dans un petit village du Pays Basque espagnol. Son père avait perdu son entreprise dans la tourmente de la crise de 1929, et s’était retiré là, d’où il était originaire et où il avait quelques terres de famille.
Quand arrivèrent les troupes franquistes… Chasse aux Républicains, couvre-feu, terreur… Son père s’est enfui pour échapper à ces exactions, laissant sa famille à son sort.

Un soir que sa maman est alitée avec une forte fièvre, mon narrateur se rend à la ferme la plus proche pour y acheter du lait et confectionner une boisson chaude additionnée de teinture d’anthurium afin de la soigner. La traite demande plus de temps que prévu, il ne prend le chemin du retour qu’après l’heure du couvre-feu.
Et se fait arrêter par une patrouille dont le chef décide d’appliquer la consigne selon laquelle toute personne non autorisée circulant pendant ce couvre-feu doit être fusillée sur-le-champ.

Alors que la troupe s’apprête à exécuter ce petit garçon, surgit un officier qui interpelle celui-ci et lui demande la raison de sa présence ici à cette heure tardive. Le bonhomme raconte et demande à porter le lait à sa mère malade en promettant de revenir sitôt la potion concoctée.
Après quelques secondes d’hésitation, l’officier siffle en espagnol ce simple mot : « file ! », accompagnant ses paroles d’un geste sans équivoque. Le gamin s’esquive avec son pot de lait.

La Retirada, ou les leçons de l’histoire vécue

Bien des années plus tard, ce monsieur est lui-même devenu officier dans l’armée française. Et alors qu’il croyait avoir oublié cet épisode depuis longtemps, une situation particulière survenue en opération au cours de la guerre d’Algérie va changer le cours de nombreuses vies de femmes et d’enfants…

Mais ça, c’est une autre histoire !…

La Retirada - Votre Plume 83 écrivain public à Draguignan
Réfugiés espagnols pendant leur transfert au camp de Barcarès (Pyrénées-Orientales), mars 1939, Robert Capa © Musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration.

Ce vieux monsieur a vécu la Retirada, Français perdu dans le flot de réfugiés. Avec sa mère et son frère, ils ont fini par pouvoir justifier de leur nationalité et rejoindre la région parisienne, non sans avoir été témoins de ces événements tragiques.

Vous aussi, vous portez le souvenir de cet épisode terrible ? Alors, passez votre mémoire comme on passe un relais !
Merci de me contacter en cliquant ici. Ou plus simplement, en m’appelant au 07 83 31 07 97.

Devoir de mémoire : la Shoah

Entretenir le devoir de mémoire, notamment pour la Shoah… C’est le but de cette journée internationale qui lui est dédiée. À cette occasion, je vous suggère de vous intéresser à ce livre de Victor Klemperer : LTI, la langue du IIIe Reich. 
Et écoutez, lisez, cherchez dans l’usage fait de notre langue aujourd’hui s’il se trouve quelques analogies avec ce que décrit Klemperer.
Une pensée également pour la novlangue de George Orwell.
mémoire de la Shoaoh
Le philosophe allemand Victor Klemperer s’attacha dès 1933 à l’étude de la langue et des mots employés par les nazis.
Ses sources : discours radiodiffusés d’Adolf Hitler ou de Joseph Goebbels bien sûr. Mais aussi, faire-part de naissance et de décès, journaux, livres et brochures, conversations, etc. Il a ainsi pu examiner la destruction de l’esprit et de la culture allemands par la novlangue nazie.
En tenant ainsi son journal, il accomplissait aussi un acte de résistance et de survie.
Sitôt après la guerre, en 1947, il tirera de son travail ce livre : LTI, Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIe Reich. Cet ouvrage est devenu la référence de toute réflexion sur le langage totalitaire. Un livre à la mémoire des victimes de la Shoah.
Sa lecture montre combien le monde contemporain a du mal à se guérir de cette langue contaminée. À près de soixante-dix ans de distance. Et qu’aucune langue n’est à l’abri de nouvelles manipulations.
Vous êtes sensible à ce devoir de mémoire ? Je vous invite à me contacter pour en parler, en cliquant ici, ou plus simplement en m’appelant au 07 83 31 07 97.
Par ailleurs, voici une source d’informations à connaître absolument, et à visiter.