Comment en arriver à écrire une saga familiale quand le projet de départ est bien plus modeste ? Pour finir, voici 392 pages au format A4 et 1kg830 pour ce beau bébé, plus une carte micro SD insérée avec des giga-octets d’images haute définition. Continuer la lecture de « Une saga familiale »
Capter la mémoire d’un territoire
Capter la mémoire d’un territoire : de quoi s’agit-il ?
Capter la mémoire d’un territoire, c’est aller à la rencontre de plusieurs sources. Les anciens du village, d’hier et d’aujourd’hui, les archives municipales, départementales et aussi familiales, sont les dépositaires de cette mémoire. On en trouve également une expression dans l’agencement du réseau des routes et des chemins. Dans celui des quartiers, chacun d’entre eux portant sa propre histoire. Les parcelles agricoles racontent à qui sait les écouter les négociations d’antan qui façonnèrent le patrimoine des uns et défirent celui des autres. Continuer la lecture de « Capter la mémoire d’un territoire »
Passeurs de mémoire, passeurs d’espoir
Un salon dédié à la mémoire
Passeurs de mémoire, passeurs d’espoir, c’était le titre donné au salon auquel j’ai participé. L’événement s’est tenu ce week-end, à Vidauban, dans le Var. À une quinzaine de kilomètres de Draguignan, au cœur de mon secteur d’activité.
Des ateliers d’écriture
Et ce fut un bel événement ! J’ai eu l’opportunité d’y animer des ateliers d’écriture. Tous les âges se sont présentés. De l’écolier en première année d’apprentissage de l’écriture, au papy adepte de l’activité de longue date. Sans oublier Mamie, qui s’est jointe aux autres pour libérer elle-aussi sa créativité. C’est bien connu : l’atelier d’écriture est un moment de convivialité exceptionnel. Ceux-ci n’ont pas failli, les échanges occasionnés ont été nombreux et appréciés par tous.
Des conférences sur la biographie et le récit de vie
Le public était également au rendez-vous de mes conférences sur la biographie. Les auditoires qui se sont succédé se sont montrés très intéressés. Ils ont largement joué la carte de l’interactivité. Les questions ont fusé, le temps imparti a été dépassé. Qu’à cela ne tienne, le but était de satisfaire les curiosités, et ce fut le cas !
Passeur de la mémoire combattante
Mon camarade Philippe Roudier, lieutenant-colonel conservateur du musée des Troupes de marine, était de la partie. Il a proposé aux visiteurs une série de panneaux d’information autour du débarquement de Provence. Dans la salle des conférences, il en avait installé d’autres racontant la Force Noire. Il a également montré au public comment trouver des informations relatives aux combattants morts pour la France. Pour cela, il s’est servi d’un exemple tout provençal, celui de Lili des Bellons, ami de Marcel Pagnol.
Passeur d’histoire
Un autre conférencier, Philippe Castellano, a évoqué la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry. Le samedi autour du Petit Prince, pour les enfants. Et le dimanche, en évoquant le mystère de la disparition de cet aviateur-écrivain hors-pair. Historien de l’aviation, Philippe est aussi plongeur. C’est lui qui a identifié avec certitude l’épave de l’avion de Saint-Ex au large de Marseille.
Passeurs de mémoire de la Résistance
Jules Castellan, dernier membre FFI en vie du village de La Motte, était présent ce samedi. Comme à son habitude, il s’est plu à répondre aux questions des plus jeunes comme des plus anciens. Dimanche, d’autres anciens combattants sont venus raconter leurs aventures. S’il est toujours difficile de rapporter ce que fut le contexte de celles-ci, nos narrateurs ont tenu en haleine leur public.
Oui, ce fut un beau succès. Vivement l’année prochaine !
Passer la mémoire
Passer la mémoire d’autrui, voilà une belle idée. Comme celle de rassembler les biographes francophones sur une même plateforme en ligne. Chacun rédige sa fiche de présentation et choisit comment se peindre au mieux. Il met en avant ce qui le caractérise et donne quelques précisions sur son mode de fonctionnement. À l’écran, un cartouche récapitule les éléments essentiels tels que le nom du cabinet, le tarif, les coordonnées et le lien éventuel vers le site internet du professionnel. Ainsi, le visiteur peut aisément comparer ces critères communs d’un biographe à l’autre. Tout comme il découvre la sensibilité de chacun au travers de la prose utilisée pour brosser son portrait. Le mien se trouve ici.
La Retirada
La Retirada : un épisode de notre histoire, dont les conséquences sont visibles encore aujourd’hui. Par exemple…
Hier, un monsieur de bientôt 90 ans me racontait qu’à l’âge de 6 ans, il se trouvait avec ses parents et son frère dans un petit village du Pays Basque espagnol. Son père avait perdu son entreprise dans la tourmente de la crise de 1929, et s’était retiré là, d’où il était originaire et où il avait quelques terres de famille.
Quand arrivèrent les troupes franquistes… Chasse aux Républicains, couvre-feu, terreur… Son père s’est enfui pour échapper à ces exactions, laissant sa famille à son sort.
Un soir que sa maman est alitée avec une forte fièvre, mon narrateur se rend à la ferme la plus proche pour y acheter du lait et confectionner une boisson chaude additionnée de teinture d’anthurium afin de la soigner. La traite demande plus de temps que prévu, il ne prend le chemin du retour qu’après l’heure du couvre-feu.
Et se fait arrêter par une patrouille dont le chef décide d’appliquer la consigne selon laquelle toute personne non autorisée circulant pendant ce couvre-feu doit être fusillée sur-le-champ.
Alors que la troupe s’apprête à exécuter ce petit garçon, surgit un officier qui interpelle celui-ci et lui demande la raison de sa présence ici à cette heure tardive. Le bonhomme raconte et demande à porter le lait à sa mère malade en promettant de revenir sitôt la potion concoctée.
Après quelques secondes d’hésitation, l’officier siffle en espagnol ce simple mot : « file ! », accompagnant ses paroles d’un geste sans équivoque. Le gamin s’esquive avec son pot de lait.
La Retirada, ou les leçons de l’histoire vécue
Bien des années plus tard, ce monsieur est lui-même devenu officier dans l’armée française. Et alors qu’il croyait avoir oublié cet épisode depuis longtemps, une situation particulière survenue en opération au cours de la guerre d’Algérie va changer le cours de nombreuses vies de femmes et d’enfants…
Mais ça, c’est une autre histoire !…
Ce vieux monsieur a vécu la Retirada, Français perdu dans le flot de réfugiés. Avec sa mère et son frère, ils ont fini par pouvoir justifier de leur nationalité et rejoindre la région parisienne, non sans avoir été témoins de ces événements tragiques.
Vous aussi, vous portez le souvenir de cet épisode terrible ? Alors, passez votre mémoire comme on passe un relais !
Merci de me contacter en cliquant ici. Ou plus simplement, en m’appelant au 07 83 31 07 97.