Un accident…

Un accident et tout bascule…

Comme ça peut être bête, un accident de vélo…
Alors que je m’apprêtais à fêter les deux ans de la création de mon cabinet d’écrivain public, le destin a décidé de me compliquer la vie.
C’est en ce genre d’occasions que nous mesurons combien nous sommes si peu ! L’élan de mon quotidien a été brisé hier matin sur un petit chemin au cœur d’un adorable village provençal.

J’y circulais à vélo pour me rendre à l’une de mes occupations favorites. C’est alors qu’un véhicule arrivé de derrière moi m’a heurté. Surpris, je n’ai pu conserver le contrôle de mon engin. Je suis allé m’écraser dans une clôture faite d’un grillage à mouton.

Tout est allé si vite qu’il m’a fallu de nombreuses minutes avant de réaliser : je viens d’avoir un accident, comme on dit.

Le véhicule n’est plus là, je suis à terre, sur la chaussée. Me mettre en sécurité. En pivotant sur mon séant, je constate que ma jambe droite a bougé sans que mon pied suive le mouvement : c’est cassé. Je ne pourrai pas me mettre debout. Quand même se mettre en sécurité. Dégager mon vélo, le relever et l’appuyer contre la clôture. Ripper pour me mettre sur le côté, en accompagnant mon pied inerte. Prendre le téléphone pour appeler les secours : attraper mon sac à dos, l’ouvrir, saisir l’appareil, le déverrouiller, sélectionner la fonction téléphone…

Un accident...

À la limite de la conscience

Quelqu’un vient d’arriver à ma hauteur, un pompier, un lieutenant. Je reporte mon regard sur l’écran de mon téléphone. Avec une lenteur inquiétante, je dois m’obliger à poser mon doigt sur le 1, puis, toujours aussi lentement, sur le 8… je n’arriverai pas à décrocher : ma vue se voile. Je ne suis retenu à la conscience que par les questions que me pose ce premier témoin au profil inespéré.

Me voici maintenant en sécurité : protection contre le sur-accident, prise en charge par une personne qualifiée, qui a l’heureuse idée de confier mon vélo à un riverain dont il relève et me confie les coordonnées…

La douleur. J’ai mal depuis un moment, j’en prends conscience : au pied, et aussi à l’épaule droite. Celle-ci a dû heurter l’un des piquets de la clôture.

Les secours arrivent, la prise en charge commence. Après quelques heures, je sortirai du bloc opératoire après avoir accueilli dans ma cheville droite un demi-rayon de quincaillerie pour réparer les deux malléoles brisées. Je m’en tire bien, non ?

Alors, le long égrenage des heures, puis des jours débute… Je remonterai sur mon vélo.

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